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Les arts martiaux asiatisants : enquête sur une dénaturation française

  • Photo du rédacteur: Cécile
    Cécile
  • 12 déc.
  • 11 min de lecture
Enquête a haut risque sur les arts martiaux asiatisants
Enquête a haut risque sur les arts martiaux asiatisants

Introduction — Pour comprendre pourquoi la France a raté le coche


En France, les arts martiaux asiatiques jouissent d’un immense capital symbolique : sagesse, tradition, discipline, efficacité… Pourtant, ce que l’on trouve dans une grande partie des clubs est très éloigné de la réalité historique et technique des arts martiaux asiatiques authentiques.

Le problème n’est pas l’Asie, ni ses écoles, ni ses maîtres. Le problème est la manière dont ils ont été transformés, simplifiés, réécrits, maquillés, au point de produire une version édulcorée, incohérente, et souvent dangereusement fausse.

Ce n’est pas un jugement de valeur. C’est un constat historique, sociologique et technique.

Ce qui suit est une enquête tirée au scalpel : factuelle, impitoyable, et sourcée dans la mesure du possible sans excès d’érudition. De quoi comprendre pourquoi tant de pratiquants sont persuadés d’étudier une tradition… alors qu’ils n’en touchent que le vernis.

1. Comment la France fabrique du faux : le mécanisme sociologique

Pourquoi ce pays, pourtant riche d’une histoire martiale immense, est-il devenu le foyer idéal des arts martiaux « asiatisants » dégradés ? Parce que plusieurs facteurs se combinent en un cocktail explosif.


a. L’exotisation confortable

L’Asie fascine. Elle sert de support à une projection culturelle : spiritualité, sagesse, tradition millénaire. Cette image est souvent fantasmée. Elle rassure, elle attire, elle fait vendre.


b. Le refus de la technicité exigeante

Les arts martiaux asiatiques traditionnels demandent :

  • une biomécanique rigoureuse,

  • des années d’étude,

  • des formes codifiées strictes,

  • une cohérence interne solide.

En France, on préfère souvent un modèle simplifié, « accessible », où l’exigence disparaît derrière l’illusion de la profondeur.


c. Le vide laissé par l’oubli des traditions européennes

Les arts martiaux historiques européens ont été volontairement effacés. Ce vide culturel laisse la voie libre aux importations asiatiques… que l’on bricole ensuite à la sauce locale.


Pourquoi la tradition martiale française a disparu?

Deux phénomènes ont brisé la continuité naturelle des arts martiaux français.

1. Les deux guerres mondiales Elles ont littéralement décimé la population masculine en âge de transmettre. Les maîtres, les cadres sportifs, les enseignants, les pratiquants : une génération entière a disparu dans les tranchées ou n’en est revenue que meurtrie. Ce qui restait d’escrime populaire, de lutte locale, de jeux d’armes régionaux, basculait dans l’oubli faute d’héritiers directs. Après 1945, la priorité nationale était la reconstruction, pas la préservation d’un patrimoine gestuel considéré comme “d’un autre âge”.

2. La génération des boomers Les années 60–70 ont imposé une rupture culturelle nette. Cette génération a valorisé le sport “moderne”, institutionnalisé, encadré, compétitif. Tout ce qui venait des traditions martiales françaises – savate ancienne, canne d’avant-guerre, bâton, lutte régionale, assauts non compétitifs – était perçu comme ringard ou folklorique. Les fédérations ont rationalisé, uniformisé, parfois aseptisé. On a privilégié l’efficacité sportive plutôt que la continuité historique.

3. L’américanisation À partir des années 80, le modèle dominant devient le sport-spectacle : boxe US, catch, fitness, arts martiaux venus d’Asie puis MMA. Les représentations culturelles, les films et la télévision ont fini le travail. Les pratiques françaises, déjà fragilisées, n’avaient plus de visibilité. On a importé les modèles étrangers sans transmettre les nôtres.

Résultat : une tradition qui, pourtant, avait trois siècles d’avance, s’est dissoute dans le bruit du monde moderne. Aujourd’hui, la faire renaître demande de reconstruire ce que la société a laissé tomber – pièce par pièce, source après source.


d. Un marché dominé par le bien-être

Beaucoup d’écoles surfent sur une demande vague : équilibre, énergie, zen, harmonie. L’art martial devient marketing. Le contenu réel cède la place à l’expérience que l’on veut vendre.


La culture physique à la française : copiée partout, égalée nulle part


Un autre point aveugle de la scène martiale française, c’est l’oubli total — volontaire ou par ignorance crasse — de notre propre tradition de culture physique. Et pourtant, on parle d’un héritage qui, de 1850 aux années 1930, a littéralement dicté ce que le monde occidental appelait “être en forme”.

La France a inventé une approche globale, méthodique, scientifique du développement du corps :

  • Amoros pose les fondations d’une gymnastique rationnelle, analytique, pensée pour le citoyen et le soldat.

  • L'Allemagne reprend l’idée… mais la militarise.

  • Les États-Unis la récupèrent… mais la simplifient pour en faire du fitness de masse.

  • La France, elle, pousse le concept jusqu’au raffinement : exercices gradués, travail de coordination, mobilité articulaire, mouvements de précision, respiration contrôlée, préparation au combat, et un sens aigu de l’élégance du geste.

Dans les textes, on le voit clairement : la culture physique française n’était pas un fardeau, c’était un art.Un art pensé pour fabriquer des gens capables, solides, coordonnés, agiles — pas des haltères ambulants.

Aujourd’hui, on se retrouve dans un monde où l’on a :

  • les bootcamps militaro-américains,

  • les crossfitters en PLS au bout de trois burpees,

  • les salles de fitness qui alignent des machines comme des distributeurs de protéines,

  • les “méthodes” asiatisantes qui font faire des squats-punches sans queue ni tête.

Et au milieu de tout ça, si tu grattes un peu, tu retrouves — toujours — la trace de la méthode française, mais déformée, simplifiée, vidée de sa substance.

Parce que personne n’a réussi à reproduire ce mélange unique de :

  • biomécanique intuitive,

  • progressivité millimétrée,

  • sens martial,

  • et surtout goût du mouvement juste, ce truc typiquement français que personne n’arrive à cloner.

Quand on dit que ça a été copié mais jamais égalé, ce n’est pas du chauvinisme : c’est un constat historique.Les autres pays ont pris des morceaux, des bouts, des concepts…Nous, on en avait fait un système complet.

Aujourd’hui, les AMF récupèrent cet héritage.Et c’est souvent en retravaillant ces méthodes que les gens réalisent à quel point elles étaient en avance — et à quel point tout ce qui les a remplacées est pauvre, caricatural, ou simplement inefficace.



2. L’imposture pédagogique : anatomie d’un naufrage technique et morale

Les dérives ne sont pas anecdotiques. Elles structurent l’enseignement.


a. Absence de contrôle technique réel

Dans une école traditionnelle : chaque geste est validé selon des critères précis.Dans les clubs dérivés : tout passe. Pas de cohérence, pas de correction, pas d’évaluation.


b. Transmission circulaire de l’incompétence

Un élève médiocre devient instructeur médiocre, qui forme un élève médiocre. Le tout enveloppé dans un discours pseudo-philosophique. Résultat : un système autosuffisant… dans sa médiocrité.


c. Inflation des grades

Quand la technique manque, les symboles prolifèrent :

  • ceintures,

  • Dan,

  • titres « internationaux »,

  • lignées fantômes.

Les grades remplacent la compétence.


Comportements sectaires et arts martiaux « asiatisants » : repères concrets


Au-delà des simples dérives pédagogiques ou stylistiques, certaines écoles teintées d’exotisme présentent des caractéristiques proches de mécanismes sectaires observés dans d’autres domaines de la société, comme l’a mis en lumière le Centre Contre les Manipulations Mentales (CCMM) dans son analyse des “sectes martiales”. Centre Contre les Manipulations Mentales

1. Culte de la personnalité autour du “Maître”

Dans ces structures, l’enseignant n’est pas simplement un professeur : il est présenté comme le dépositaire d’une sagesse supra-humaine, d’une lignée secrète ou d’un savoir inatteignable autrement. Il revendique parfois des origines mystiques, des pouvoirs spéciaux ou une connexion directe à une tradition millénaire supposée. Ce culte de la figure du maître sert à renforcer son autorité et à réduire la capacité critique des élèves vis-à-vis de ses affirmations. Centre Contre les Manipulations Mentales


2. Emprise psychologique progressive

L’adhésion ne se fait pas d’un bloc, elle se construit par petites concessions successives :

  • sacrifices en temps, énergie ou argent ;

  • isolement progressif des proches jugés “obstacles à la Voie” ;

  • valorisation de l’engagement total comme signe de loyauté plutôt que de compétence. Centre Contre les Manipulations MentalesCe type d’emprise s’apparente à ce que les spécialistes des mouvements sectaires décrivent comme une perte d’autonomie personnelle sous couvert de “cheminement intérieur”. Service Public


3. Manipulations symboliques et financières

Certaines structures exigent des frais élevés non seulement pour les cours, mais aussi pour des “cérémonies”, des “équipements spéciaux”, voire des “offrandes” à la communauté. Ces paiements ne sont pas liés à des services pédagogiques mesurables, mais à des preuves de dévotion qui renforcent l’emprise du professeur. Centre Contre les Manipulations Mentales


4. Pression sociale et ostracisme

Dans un groupe sectaire martial, remettre en question l’autorité équivaut souvent à être étiqueté comme “déviant”, “traître”, ou “non engagé sur la Voie”. Ceux qui sortent du système sont parfois ostracisés ou vilipendés par les pratiquants toujours sous emprise. Cette dynamique renforce l’isolement et dissuade toute critique interne. Centre Contre les Manipulations Mentales


5. Vulnérabilité et exploitation symbolique des traditions

Beaucoup de pratiquants viennent chercher du sens, du dépassement personnel, de la spiritualité. Dans ce vide — combiné à une méconnaissance des cultures martiales asiatiques —, des maîtres charismatiques peuvent instrumentaliser l’idée de tradition millénaire pour justifier des pratiques douteuses ou des comportements de contrôle. Centre Contre les Manipulations Mentales


Comment la France encadre les dérives sectaires


En France, le cadre légal ne vise pas une croyance ou une identité culturelle en tant que telle, mais les comportements qui empiètent sur les libertés fondamentales et l’intégrité des personnes. C’est ce que les institutions appellent aujourd’hui les dérives sectaires. Ministère de l'Intérieur


1. Une définition juridique claire malgré l’absence du terme “secte”

Le législateur français s’est toujours abstenu de définir légalement le terme “secte” pour ne pas heurter la liberté de conscience ou de religion. En revanche, il a défini la notion de dérive sectaire sur la base de critères concrets : pressions psychologiques ou physiques, émancipation réduite du libre-arbitre, conséquences préjudiciables pour la personne ou son entourage. Miviludes

C’est précisément ce faisceau de critères — déstabilisation mentale, emprise, isolement social, exigences financières déraisonnables, rupture avec l’environnement d’origine, etc. — qui permet d’identifier une dérive pouvant relever du droit pénal ou administratif. Miviludes


2. La loi “About-Picard” (2001)

C’est la première loi qui a permis de réprimer certains comportements sectaires : la loi n° 2001-504 du 12 juin 2001 dite About-Picard a introduit dans le Code pénal le délit d’abus frauduleux de l’état de faiblesse d’une personne, visant des situations où une organisation ou un individu exploite la sujétion psychologique ou physique d’un individu. Miviludes

Ce texte permet également à des associations reconnues d’utilité publique d’agir en justice pour défendre les victimes dans ces situations. Miviludes


3. Renforcement juridique récent (loi de 2024)

La loi n° 2024-420 du 10 mai 2024 a encore renforcé l’arsenal juridique contre les dérives sectaires :

  • elle consacre l’existence législative de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et élargit ses missions ;

  • elle vise à améliorer l’accompagnement des victimes ;

  • elle permet à davantage d’associations de se constituer partie civile dans ces affaires. vie-publique.fr

L’objectif est non seulement répressif, mais aussi préventif et pédagogique, avec une meilleure information des acteurs judiciaires et de la population. vie-publique.fr

4. Une institution pour surveiller et alerter


La Miviludes est l’autorité française chargée d’observer, analyser et coordonner la lutte contre les dérives sectaires. Créée par décret en 2002 puis progressivement renforcée par la loi, elle regroupe des agents de plusieurs ministères et publie des rapports d’activité qui recensent les signalements et les typologies d’abus. Miviludes+1

Son rôle n’est pas de criminaliser toute pratique spirituelle, martiale ou alternative, mais d’identifier les situations où il y a exploitation de la vulnérabilité humaine — ce qui inclut parfois des structures de développement personnel ou des “écoles” qui sont, de fait, des systèmes d’emprise déguisés. Miviludes


👉 Ce que cela signifie pour les arts martiaux “asiatisants”

Dans un contexte français, toute organisation — même sportive ou culturelle — qui exerce des pressions psychologiques, des demandes financières excessives, un isolement social ou une emprise sur ses membres peut tomber sous le coup de la loi. C’est une façon de rappeler que l’emprise humaine prime sur l’habillage culturel ou martial : ce n’est pas la pratique martial en soi qui est jugée, mais les comportements susceptibles de porter atteinte à la liberté et à l’intégrité des personnes. Ministère de l'Intérieur



3. Contrefaçon culturelle : le point de rupture

Voici le cœur du problème : ce que la France reproduit n’est pas l’Asie. C’est un pastiche.

Les signes visibles (salut, kimono, idéogrammes) sont conservés… mais tout le sens disparaît.

On ne respecte plus :

  • ni l’histoire,

  • ni la technique,

  • ni les écoles d’origine,

  • ni la culture qui les a façonnées.

Ce n’est pas un hommage. C’est une trahison.


4. Études de cas — Les dérives les plus flagrantes

On passe maintenant aux exemples concrets. Du lourd.


Cas n°1 : Les formes “ancestrales” inventées dans les années 1980

Des enchaînements présentés comme traditionnels :

  • sans source historique,

  • sans cohérence biomécanique,

  • créés pour meubler les cours.

C’est du théâtre, pas de la transmission.


Cas n°2 : Le blocage rigide à la tête


Une dérive récurrente dans les pseudo–arts martiaux asiatiques enseignés en France, c’est la confusion entre parade réelle et blocage rigide.Or les deux n’ont strictement rien à voir.

1. Le blocage rigide : un geste figé, irréaliste, théâtral


C’est le fameux geste où l’élève “monte le bras”, “met un X”, “arme un blocage”, puis reste dans la position le temps que l’attaque finisse de mourir d'elle-même.

Problèmes évidents :

  • le bras reste figé 1 à 2 secondes, comme si l’adversaire allait poliment attendre la suite ;

  • aucune mobilité, aucune absorption, aucune gestion d’angle ;

  • la défense n’est pas liée à une riposte ;

  • l’autre partenaire stoppe son attaque au contact, ce qui rend la démonstration totalement fictive ;

  • on enseigne une défense qui ne protège que pendant la pose photo — pas pendant un échange dynamique.

Ce blocage rigide n’existe dans aucun système efficace : ni en escrime, ni en lutte, ni en BF, ni en arts martiaux asiatiques authentiques.

C’est un artefact pédagogique créé pour “faire joli”.

2. La parade par opposition : oui, ça existe… mais ce n’est pas ça


Tu l’as parfaitement rappelé : les parades d’opposition sont réelles, efficaces et documentées, que ce soit en escrime ou en savate ancienne.

La différence ?

Une parade d’opposition, c’est :

  • un choc bref,

  • à un angle précis,

  • visant un point structurel du membre adverse (poignet, cheville, tibia, enlèvement du coude…),

  • qui détourne l’arme ou le membre,

  • et qui crée immédiatement une ouverture pour la riposte.

Exemple, Charlemont — et c’est très juste :

« La parade est un coup porté sur le coup. Elle vise l’articulation du membre adverse pour lui donner douleur et perte de contrôle. »

Ce n’est jamais un blocage statique.C’est toujours une action vivante, brève et intégrée dans un enchaînement :parade → riposte → déplacement.

Une parade figée serait considérée comme une faute technique.

3. Pourquoi les écoles asiatisantes françaises dérivent vers le blocage rigide


Parce que beaucoup d’enseignants n’ont :

  • ni transmission réelle,

  • ni principes,

  • ni culture biomécanique,

  • ni expérience en assaut libre.

Ils compensent avec des gestes qui imitent vaguement un kata, mais sans logique interne.Le blocage rigide devient alors :

  • un marqueur visuel,

  • un symbole “martial”,

  • un substitut théâtral à la technique.

Ce n’est pas seulement inefficace :ça désapprend la vraie défense.


4. Pourquoi ce point mérite d’être dans les études de cas

Parce que c’est le symptôme parfait des dérives asiatisantes françaises :

  • imitation de forme,

  • absence de fond,

  • pédagogie statique,

  • incompréhension du timing et du rôle d’une parade,

  • incapacité à gérer la continuité du combat,

  • partenaires complaisants.

C’est le cas d'école pédagogique qui expose la supercherie sans avoir besoin de nommer un style ou une école.


Cas n°3 : Le mélange anarchique des symboles

Un club = un salut japonais + un proverbe chinois + une tenue coréenne + des mots anglais.

C’est du bricolage identitaire, rien de plus.


Cas n°4 : Les maîtres auto-proclamés

Grades auto-décernés, fédérations fictives, lignées inventées. La forme remplace le fond.



5. Mythes démantelés — Chirurgie lourde


Mythe n°1 : “Nos techniques datent de plusieurs millénaires.”

La majorité des arts martiaux codifiés asiatiques datent du XVIIᵉ–XXᵉ siècle.Tout discours « millénaire » est du marketing.



Mythe n°2 : “Nous reproduisons fidèlement les anciens maîtres.”

Les sources montrent des gestes courts, simples, efficaces, sans théâtre.Rien à voir avec les chorégraphies françaises.


Mythe n°3 : “Le blocage dur est traditionnel.”

Faux. Technique issue du cinéma.


Mythe n°4 : “L’énergie circule si tu respires bien.”

Concepts Ki/Qi = métaphores biomécaniques.Jamais de magie.


Mythe n°5 : “Beaucoup de grades = beaucoup de maîtrise.”

L’inverse est souvent vrai.



6. Tableau comparatif — Traditions asiatiques vs dérives françaises

Critère

Arts martiaux asiatiques sérieux

Versions françaises dérivées

Sources

Traités, lignées cohérentes

Inventions locales

Biomécanique

Sobriété, efficacité

Gestuelle théâtrale

Pédagogie

Structurée, progressive

Décousue, approximative

Culture

Contexte clair

Bricolage exotique

Techniques

Fonctionnelles

Spectaculaires mais vides

Grades

Rares, contrôlés

Multipliés, commercialisés

Transmission

Loyale à la tradition

Folklore déguisé

7. Conclusion — Défendre l’Asie en arrêtant de la singer

Les arts martiaux asiatiques méritent mieux.Mieux que les falsifications.Mieux que les chorégraphies vides.Mieux que le folklore inventé.

Les respecter, c’est :

  • étudier les sources,

  • comprendre les logiques internes,

  • enseigner avec rigueur,

  • éviter les dérives marketing.

Les copier sans comprendre, c’est les trahir.

Et c’est tromper les élèves.

Ce texte n’est pas une attaque contre l’Asie.C’est une défense de ses traditions, contre les caricatures qui les défigurent.


Conclusion — Une critique, pas un mépris

Les arts martiaux asiatiques authentiques méritent un respect immense. Leur histoire est profonde, complexe, structurée. Les déformations françaises, elles, ne sont pas une insulte à l’Asie : ce sont des illusions qui trompent le public français.

La vraie solution, c’est la sincérité. Le retour aux sources. La rigueur dans l’étude. Et l’honnêteté dans la transmission.

C’est seulement à ce prix que l’on peut parler d’arts martiaux — sans trahir ni l’Asie, ni nous-mêmes.

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